Pourquoi manger bio ?

Manger bio, c'est protéger notre santé, celle de nos paysans et favoriser une agriculture respectueuse de l'environnement.
L'agriculture intensive, très gourmande en pétrole et en eau, qui emploie des engrais chimiques, agit dans le mépris de la vie des sols. Elle porte une lourde responsabilité sur la pollution des eaux (coût annuel de la dépollution environ 2 milliards d'euros), la perte en biodiversité. Notons la destruction de micro faune telle que insectes (exemple coccinelles) qui aident à lutter naturellement contre les ravageurs, vers, qui jouent un rôle important pour la stabilisation du sol, la pénétration de l'eau et des racines.
L'agriculture intensive qui emploi des engrais chimiques contribue à la perte de l'humus, l'érosion progressive des sols, et donc l'extension de la désertification (passage de sols arables à sols arides).

A l'inverse, la pluriculture alimentaire qui emploie des engrais naturels (compost, etc.) riches en nutriments nécessite moins d'eau et protège les sols en gardant l'humidité.
Dossier IFOAM "L’agriculture biologique augmente la capacité de résistance des sols aussi bien au stress hydrique qu’à la perte de nutriments. Elle permet de lutter contre la désertification grâce à la prévention de l’érosion et de la dégradation des terres ainsi que la remise en état des terres dégradées."

La mortalité extrême des abeilles dans le monde entier, pollinisateur le plus efficace et dont dépend 30% de notre alimentation est principalement due à l'emploi de pesticides,

fongicides qui fragilisent leur système immunitaire. Ce fléau menace la survie de l'humanité toute entière.

Pourquoi_consommer_Bio (1) ? WWF
Pourquoi_consommer_Bio (2) ? WWF

D'autre part, conserver les haies, les bocages en bordures de champs contribue à préserver l'équilibre naturel des sols, en évitant le ruissellement des eaux et donc le ravinement. Les racines des arbres qui puisent en profondeur jouent un rôle de filtre naturel et limitent ainsi la pollution des eaux. Les haies sont des écosystèmes à part entière, des habitats pour de nombreuses espèces, partie intégrante d'une chaîne alimentaire utile aux cultures. Consultez le dossier de Julie Bertrand: Agriculture et biodiversité : un partenariat à valoriser.

Pour aller dans le même sens, privilégions des modes d'élevage des animaux que nous consommons, respectueux de leur bien-être et dont l'impact sur l'environnement est réduit. Notons par exemple les élevages intensifs de bovins, porcs et volailles en Bretagne qui contribuent à la formation des algues vertes sur les plages (épandage d'engrais azotés d'origine organique qui génère des nitrates).

De nos jours, 4 céréales sont dominantes dans la production mondiale pour nourrir la population de la Terre : le riz, le blé, le maïs, le soja. Rendez-vous compte si une maladie ou une catastrophe attaque l'une d'elles ! C'est d'ailleurs ce qui s'est produit en Russie au cours de l'été 2010 lorsque d'innombrables incendies ont ravagé le grenier à blé. En automne, le cours du blé a augmenté. Combiné à l'augmentation du pétrole, cela a été un élément déclencheur des révolutions en Tunisie et au Moyen-Orient, car le peuple se révolte toujours quand se nourrir devient problématique.

Alors, redécouvrons d'autres céréales telles que l'épeautre, l'orge, le sarrasin, le quinoa, le millet, l'avoine, etc. mais aussi tous les légumes oubliés, produits par des semences d'origine, non pas hybrides (OGM), mais reproductibles et fertiles.
Un article de fond sur "Le monde contre Monsanto".

En savoir plus : Bioconsom'acteurs.